Prenons l'exemple d'un boisement de 1 ha qui respecte le caractère additionnel (boisement volontaire et non préexistant) de la réduction des émissions de GES.
Les essences installées ont une croissance de 10 m³/ha/an et il n'est procédé à aucun apport de matière azotée.
Avec une valeur moyenne de densité pondérée (tonne de biomasse sèche par m³ de volume vert) du bois égale à 0,45,
un facteur d'expansion de la biomasse de 1,3 (le BEF, qui désigne le rapport entre la biomasse aérienne sèche des arbres et la biomasse sèche du volume inventorié)
une fraction de carbone dans la matière sèche de 0,47,
alors le boisement en question séquestrerait environ 2,7 tC/an dans sa partie aérienne vivante, soit 9,8 tCO2/an, sans compter les co-bénéfices de ce couvert forestier (sol, eau, microclimat, habitat et diversité, etc.).
Ce boisement serait en mesure de compenser largement les émissions annuelles de GES pendant 40 ans d'une personne qui aurait parcouru 30 000 km par an (véhicule diesel, 6l/100km), qui consommerait 5 000 kWh d'électricité et qui ferait un aller et retour en avion entre Lyon et la Tunisie chaque année, soit 6,1 tonnes équivalent CO2 (données ActionCarbone).
Sur le long terme, ce boisement devra faire l'objet de pratiques sylvicoles durables qui maintiendront sa capacité à séquestrer du carbone, qui valoriseront des produits bois pour stocker le plus longtemps possible le carbone dans des matériaux mais aussi pour se substituer à des énergies fossiles comme source de chaleur.