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Bravo pour ce document, très fouillé.
A mon avis pour la CCC, c’est trop long et trop touffu, ça vaut en effet le coup de faire un abstract. La conclusion fixe bien les choses. J’apprécie aussi le fait que l’accent ait été mis sur la sobriété.
Quelques remarques :
Enfin concernant le PV, dommage de passer si vite sur l’autoconsommation, qui est à mon avis un tournant dans les EnR, parce qu’elle offre aujourd’hui un système complet (production+stockage tampon domestique) qui permet de considérer le réseau national comme un simple appoint. C’est un changement de paradigme. Le prix du kWh stocké sur batterie Li continuant de chuter, on s’aperçoit aujourd’hui qu’installer du PV sur un toit + stockage tampon, même sans vente du surplus, s’amortit dans le temps même avec une hausse du prix de l’électricité de seulement 3% par an. Donc il n’y a pas de raison que cela ne se développe pas. Et donc c’est en train de se développer, même en France.
A noter qu’avec un mix à 65 g CO2/kWh en France, le couple PV+stockage Li permet de produire et consommer un kWh moins carboné ! (150 kg de CO2 sont émis pour produire 1 kWh de capacité de stockage batterie LiFePO4 utilisable 6000 à 8000 cycles). Qui plus est, on limite les pointes réseau, donc le recours aux fossiles.
En fait, le seul hic, et il est de taille, c’est EDF et son parc électronucléaire : si la consommation baisse trop, EDF sera rapidement en faillite et le prix du kWh va s’envoler, car le nucléaire est une technologie à coût fixe, le prix du combustible entrant peu en ligne de compte, comme c’est très bien expliqué dans votre document. Un bel exemple du syndrome de la reine rouge : pour que le nucléaire français ne s’effondre pas, il faut courir toujours plus vite. Et éclairer nos campagnes la nuit s’il le faut.