L’Humanité envoie tous les ans près de 10 Gt de carbone dans l’atmosphère (1 Gt de carbone est émise par 3,67 Gt de CO2) :
"Le CO2 est un gaz qui, comme tous les autres, a une masse qu’on peut donc exprimer en kg en utilisant la masse molaire du CO2 (44g/mole). Un kg de CO2 (à des conditions normales de température et de pression) rempli un volume de plus ou moins 510 litres", explique cet ingénieur.
Une fois émis dans l'atmosphère, le CO2 émis y reste environ 100 ans. Les autres gaz à effets de serre, tels que le CH4 ou encore le N2O, ont également une masse et resteront eux aussi dans l’atmosphère durant plus ou moins de 100 ans. Alors, "pour simplifier les calculs, on rapporte l’impact de chaque gaz à effet de serre à son impact équivalent en CO2, qui est le principal gaz à effet de serre. On exprime donc les émissions de gaz à effet de serre en kg (ou en tonnes) équivalents de CO2 (kg CO2e)".
"Pour calculer les émissions générées par une activité et exprimer ces émissions en kg de CO2e, on utilise des facteurs d’émission. On sait par exemple que la combustion d’un litre de fuel domestique génère quelque 2,6 kg de CO2e. La grande majorité des activités productrices de gaz à effet de serre ont été modélisées pour connaitre ces facteurs d’émissions. L’Agence Française pour la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) fournit par exemple un modèle de calcul (Le Bilan Carbone) qui intègre déjà plusieurs milliers de facteurs d’émission relatifs à l’utilisation des énergies et des matières premières, le traitement des déchets, le transport et la mobilité, l’agriculture, etc.", indique Hugues de Meulemeester.
Pour visualiser ce que cela peut représenter, voici une série d'exemples de facteurs d’émission de CO2e:
"Le GIEC et d’autres organismes fournissent également des facteurs d’émissions qui sont utilisés en standard par les États pour calculer et rapporter leurs émissions de gaz à effet des serre au niveau international", précise encore l'ingénieur de Climact.